[PV Leyliane]

Luçy se promenait dans le parc, observant les hiboux qui allaient et venaient dans le ciel bleu azur baigné de soleil. Des élèves étaient allongés dans l'herbe: certains dormaient, d'autres parlaient entres eux, ou encore, certains avaient encore des bouquins sous le nez.

Luçy était sortie pour une toute autre chose: elle allait voir la volière qu'elle avait installée pour le cours de soins aux créatures magiques. Il était de son devoir après tout, de veiller au bon soin de ces créatures qui l'aidait dans ses cours.

Bientôt, elle arriva en vue de la volière à la lisière de la forêt, à côté de l'enclos pour les autres créatures...

Qui a dit que Leyliane n'avait pas d'amis? Gladys, sa chouette favorite était peut être celle qu'elle connaissait le mieux et qui la connaissait le mieux aussi. Rien ne vallait une journée de soleil, comme celle-ci, à passer son temps, adossé au tronc d'un des grands arbres du parc, avec Gladys pour compagnie.

"Ce sera bientôt la fin Gladys, après Père et Mère nous emmènerons en France ou en Norvège pour les vacances. Ma pauvre tu vas devoir travailler cet été."

Travailler ? Et comment ? Si elle n'avait pour amie qu'une chouette, elle ne risquait pas de la faire tant travailler son amie. A moins qu'elle ne s'envoie à elle-même du courrier. Mais cela manquerait d'intérêt, d'ingénuosité et serait une pur perte de temps.

En réalité, Leyliane voulait juste parler un peu. Après tout, elle n'écartait pas les autres, c'est juste qu'elle n'arrivait pas à s'entendre avec les autres. Elle avait toujours l'impression d'être jugée, ou de juger. Elle ne voulait pas tomber dans le jeu de "je suis la gentille." "ahah! craignez moi je suis méchante". Non, elle voulait seulement pouvoir profiter du soleil, sous un arbre et parler ... à un ami ... à quelqu'un.
Mais cela ne risquait pas d'arriver de sitôt.
Du moins, c'est ce que croyait la jeune demoiselle.

Se levant d'un coup, elle décida qu'il était peut être temps de faire sa toilette à Gladys, ses plumes étaient belles, soyeuses. Et ... ne nécessitaient aucune toilette.

"Que vais-je faire?"

Oui il faisait beau. Mais là, elle s'ennuyait. Leyliane ne se rendit pas compte qu'elle avait parlé à haute voix, c'était une habitude qu'elle avait prise quand elle était avec Gladys.

Luçy marchait quand elle entendit une voix. elle se tourna: une jeune fille aprlait toute seule. Ah non: elle était avec une chouette. Elle venait de demander ce qu'elle pourrait faire. Luçy s'approcha d'elle, et lui adressa la parole:

"Bonjour!"

La jeune femme la fixa gentiment. Si elle ne savait pas quoi faire, peut-être, Luçy pouvaut-elle lui proposer quelque chose??

"Si tu ne sais pas quoi faire, peut-être pourrais tu t'occuper de ta chouette? Ou alors venir m'aider m'ocucper des créatures pour mes cours" Lui proposa t-elle gentiment.

Elle fit un grand sourire.

Leyliane fixa le Professeur, elle n'écoutait pas ce genre de lois ridicules qu'imposaient les élèves populaires: c'est-à-dire ignorer un professeur, se moquer d'un professeur (sauf s'il le méritait bien entendu), se moquer d'un nouveau, chahuter en classe, etc.
Donc, elle n'ignora pas le Professeur, elle la salua même d'un signe de tête et d'un bref mais perceptible.

" 'Jour."

La bonne humeur était une chose qui ne contaminait pas Leyliane, cela la mettait plutôt mal à l'aise même. Mais être en présence d'un Professeur était une chose qui mettait naturellement mal à l'aise, donc, elle allait outrepasser ce sentiement qui naissait en elle.
Si le Professeur lui proposait aussi ouvertement de l'aider, c'était d'une, qu'elle avait entendu Leyliane parler toute seule, chose qui ne plaisait pas spécialement à la jeune fille. Et de deux, c'est qu'elle avait besoin d'aide. Et même si elle évitait de parler aux gens, Leyliane ne refusait jamais d'aider ceux qui en avaient réellement besoin.

" Gladys est déjà soignée, donc je suis disposée à vous aider. "

Pas de "Oui bien sur Madame", pas d'engouement, pas d'étoiles brillants dans les yeux. Juste un regard neutre. Leyliane se tenait debout devant le Professeur, elle ne faisait qu'un mètre cinquante huit, elle n'était pas bien grande, mais elle était forte lorsqu'il s'agisait d'enchanter et d'utiliser la baguette.

" Je vous suis."

Ainsi, elle renvoyait la balle dans le camp du Professeur, il ne lui restait plus qu'à espérer qu'elle ne souffrirait pas par cette chaleur, ou qu'elle n'aurait pas à trop sair cette nouvelle robe de sorcière.

Luçy fixa la jeune élève de ses grands yeux bleus et lui fit un signe gracieux de la main pour inciter la jeune fille à la suivre. Elles marchèrent jusqu'à arriver devant la volière et à côté de l'enclos.
La volière était divisée en plusieurs parties: chacune était habitée par différents volatiles. Luçy se tourna vers l'élève pour lui proposer plusieurs options:

"Tu as le choix entres différentes créatures. Les doxys, les vivets dorés ou les hiboux et chouettes. Ce sont les plus faciles.
Pour les vivets, il faut simplement faire attention à ce qu'ils ne s'échappent pas, car ils sont très rapides. les doxys risquent de t'attaquer ce ne serait pas les meilleurs pour toi mais c'est comme tu le sens."

Luçy regarda les vivets dorés, à la fois craintifs et curieux, qui voletaient dans la cage en s'affolant, d'autres venant voir la petite visite, l'une inconnue.

Le Professeur lui laissait le choix oui, mais bizarrement, Leyliane avait l'impression de ne pas tant en avoir. A part Gladys, elle ne voulait pas s'occuper d'autres chouettes ou hiboux. Si des gamins étaient assez prétentieux et fiers d'avoir un tel animal, il fallait être responsable et s'en occuper... Que Poudlard en ait, OK, mais ce n'était pas à elle de s'en occuper, les elfes de maison ne faisaient pas que de la cuisine après tout.
Bon, hiboux et chouettes, non.

" Hum ..."

Leyliane ne répondit pas de suite, surveillant du coin de l'oeil les vivets qui semblaient aussi excités à l'idée de recevoir une visite qu'heureux ... si jamais des vivets avaient pu avoir des sentiments, c'est ceux qu'elle voyait.
Excités à l'idée de pouvoir faire un de leur sale tour et heureux à l'idée qu'elle tombe dans leurs pièges ridicules...
Et puis il y avait ces petits trucs qui voletaient partout. Ex ils étaient pénibles, on avait du mal à les suivre, pire que ds gamins non discplinés.

Le regard de Leyliane se posa sur le Professeur, elle était douce et patiente et lui laissait le temps de faire son choix. L'élève suivit le regard du Professeur qui regardait les vivets.
Un sourire déterminé apparut sur les lèvres de l'élève, déterminée de prouver ce dont elle était capable.

" J'aimerai bien faire ... je ne sais pas ce que je suis sensée faire, mais j'aimerai le faire avec les vivets dorés. "

Elle oubliait quelque chose, qu'oubliait-elle donc?

" S'il vous plaît. "

Il s'en était fallu de peu, elle l'oubliait toujours cette petite forule de politesse. Elle ouvrit la porte de la partie de la volière destinée aux hiboux et chouette et elle y lacha sa Gladys.

" Dites moi ce qu'il faut faire et j'essaierai de faire de mon mieux! "

Luçy fixait les vivets dorés, attendant avec patience que la jeune élève réponde à sa question. Et d'ailleurs, c'était pour ces créatures là qu'elle avait opté.

"S'il vous plait" avait-elle rajouté juste après.

Luçy sourit. Elle lui répondit:

"Les vivets dorés? Bon choix. Malgré leur apparence intenable, ils sont terriblement craintifs. Je voudrais que tu les nourrisses un par un -ils sont onze ici- et que tu veuilles à leur propreté. Et il faudrait aussi que tu m'attrappes un des vivets. Il s'est retourné l'aile, je voudrais regarder où ça en est..."

Luçy entrouvrit la porte de la volière pour laisser passer la jeune fille et marmonna:

"En espérant qu'il ne se l'est pas retourné encore une fois..."

Elle leva les yeux au ciel en poussant un soupir. Elle donna une dernière instruction:

"Si le vivet a l'aile encore très retournée et qu'il ne veut pas que tu le touches, prends des gants en peau de dragon qui sont là."

Elle désigna une tablette où étaient posées plusieurs choses entres autres, les gants en peau de dragon.

"Et une fois que tu l'auras attrappé, tu le mettras dans la petite cage là. Merci."

Luçy, elle, se dirigea vers les doxys. Elle sortit sa baguette, et d'un coup de poignet, une petite étincelle sortit ce qui eut pour effet de faire rentrer les doxys dans une petite boîte en bois. La jeune femme enfila des gants et sortit un doxy.
Elle l'inspecta, regarda ses ailes, le détaillant, parfois le tapotant avec sa baguette ce qui créait des étincelles. Le doxy émettait de drôles de bruits. enfin, Luçy le relacha dans un autre boîte. Elle prit un deuxième doxy et fit pareil avec lui.

Leyliane était ravie ...

* Moi ? Ravie? Ne me faites pas rire, je devais juste vraiment m'ennuyer pour être aussi contente d'aider. *

Donc Leyliane - qui n'était pas ravie mais très contente de faire quelque chose, parce qu'elle s'ennuyait terriblement en la présence de Gladys, sa chouette, qui était sa seule amie - prit sans hésiter les gants en peau de Dragon, les enfila.
Une moue déforma légèrement son visage, les gants sentaient et la volière aussi. Avant de leur donner à manger comme le Professeur l'avait demandé elle ferait autre chose.

Leyliane sortit sa baguette en bois de cerise et la pointa vers un des mangeoirs, encore à moitié plein de cette nourriture que l'on donnait aux Vivets dorés.

" Accio! "

Le tas de graines et ... d'os ... et autres choses rendant la nourriture insupportable à la jeune Serdaigle et inmangeable pour le vivets, se leva dans les airs. C'était plus compliqué que cela en avait l'air: Accio permettait de ramener à soi un objet, mais là elle avait un tas de choses à transporter.
Toujours est-il que malgré la lenteur de la chose elle arriva à déplacer tous les tas diverses de nourriture, d'excréments, de plumes pour former un grand tas.

" On dirait des petits vifs d'or avec des yeux rouge... "

Encore une fois elle avait parlé seule. Mais cette fois-ci, les choses étaient différentes. Leyliane n'aimait pas le silence, et elle préférait faire une remarque stupide qui pouvait peut être lancer une sorte de conversation ou autre pour remplacer le silence qu'elle trouvait lourd.

Elle se tourna vers le vivet le plus proche et tendit la main pour le saisir, son mouvement doux, et lent devait tout de même être trop brusque pour l'oiseau magique car il s'envola à toute vitesse, empêchant Leyliane de faire ce que le Professeur lui avait demandé.

" Ouais ... des vifs d'or, ce que je disais. "

Cette fois-ci la remarque fut plus pour elle que pour le Professeur ou le silence, d'ailleurs elle en soupira. Mais elle n'allait pas abandonner, elle retroussa les longues manches noires de sa robe d'étudiante et commença à se diriger vers un groupe de ces vifs d'or vivants. Attendant ce signe, pour mener à bien son travail.

"C'est normal. C'est d'eux que vient le vif d'or. Avant, on utilisait des vivets dorés. Mais comme ils ont fini par être en voie d'extinction... Ils ont inventé le vif d'or. Beaucoup plus pratique."

La jeune femme continuait son manège avec les doxys furieux d'être manipulés si facilement. Il faut dire que Luçy n'était pas du genre à se laisser faire avec des bestioles comme ça.

"Mais tu devais connaître l'histoire non?"

Ou alors vraiment, la ressemblance avec le vif d'or était frappante...?

Leyliane se mordit la lèvre inférieure, elle voulait juste faire une réflexion comme ça, mais apparemment l'histoire était connue. Elle s'en voulut, après tout elle parlait à un prof pour qui les choses étaient évidentes et ses commentaires elle pouvait sûrement se les garder.

- Je ne connaissais pas l'histoire ... à vrai dire ...

Elle s'arrêta net. Elle avait failli dire quelque chose de plus, de personnel, mais peut être qu'elle se ferait dénigrer? Pire encore, elle ne voulait pas être victime de moqueries, alors elle ne dit strictement rien, préférant se taire, même de manière abrupte.

Leyliane leva les yeux, elle n'avait encore nourri que cinq des onze vivets. Elle tenait le cinquième dans la main. Elle n'avait pas encore touché à celui dont l'aile était retournée et elle hésitait à le faire. Mais elle faisait face à un problème des six vivets restants, cinq étaient aglutinés ensemble et elle leur trouvait l'air méchant.
Certes, ils étaient intimidés, le professeur l'avait dit. Mais ce que le professeur ne savait pas... et que Leyliane avait failli lui dire... Mais la jeune fille ne voulut pas y penser, et donc elle avança vers le vivet isolé: celui à l'aile froissée.

Elle s'en saisit aussi délicatement qu'elle le put, voulant éviter de lui faire peur et mal, car ça se retournerait contre elle.
Heureusement qu'elle avait les gants en peau de dragon car le bec s'abattit sur sa main une vingtaine de fois en dix secondes. Sous la surprise, Leyliane laissa échapper un cri, mais elle ne lâché pas prise. Elle ne voulait pas avoir l'air bête, elle voulait que le professeur voie qu'elle n'était pas si bête, même si elle ne connaissait pas l'histoire des vifs d'or... Plus elle y pensait, plus ça avait l'air évident, rien qu'au nom même...

- Allez, je ne veux pas te faire de mal, tu dois probablement autant aimer cette situation que moi alors viens.

-et bien maintenant tu pourras raconter l'histoire à qui voudra l'entendre, répondit la jeune femme d'une voix gentille et douce.

Elle manipulait les doxys à la fois doucement et fermement, vite et bien, sans les brusquer ou leur faire du mal. Les bestioles n'étaient pas heureuses pour autant, mais d'ailleurs, elles ne l'étaient jamais. Elle finit bientôt tous les doxys et donna un dernier coup de baguette: tout se remit en place et Luçy put sortir.

Elle entra ensuite dans la cage des hiboux qui allèrent se poser sur les perchoirs, attendant avec impatience leur nourriture. Luçy fit apparaitre une sac et versa toutes les graines dans les mangeoires. Les hibous s'y jetèrent comme des forcenets. Là Luçy entreprit de nettoyer les coins de la cage.

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