appartement à Pré-au-Lard

"bah ça... va leur demander... Même le chef du département de la justice est avec une mangemorte."

Elle se dirigea vers un sac posé sur la table de la salle à manger et fouilla à l'intérieur. elle en sortit un journal et l'ouvrit à une page. Elle revint là où elle était et tendit le journal à Marius.

"oh non rassure toi. Je suis sure que tu n'es pas seul à le penser. moi déjà je pense à peu près comme toi."

Elle croisa els bras et garda un air calme ne s'étonnant pas de la réaction de Marius.

"Marius..."

Luçy soutint le regard de Marius et ne trouva rien à dire.

"Ne cherche pas c'est Chrystale von Grunfeld."

Elle se mit à faire les cent pas dans le salon.

"Cherche la au département des aurors. tu devrais la trouver. Ils ont tous un bureau là bas."

Elle posa sa main sur le bras droit de marius.

"Fais attention à toi..."

De la brume partout… Impossible de voir à plus d’un mètre… Et pourtant elle marchait… Elle ne savait pas où elle allait… Mais elle continuait comme si elle avait un but précis… elle marchait toujours tout droit… non elle bifurquait à droite… La brume l’empêchait de voir devant elle… Une grille noire s’ouvrant toute seule… Elle continua devant elle… Stop… La brume se dissipa… Plus vite qu’un cheval au galop… Quoi… Elle n’en croyait pas ses yeux… Des inferis… Ils s’avancèrent vers elle… Parmi ces inferis, six commencèrent à l’étrangler… Non… eux… Et lui… ça ne pouvait pas… Non… Non…

« AHHHHHHHH NON PAS EUX !!! »

« Pas lui, non… »

Luçy s’était relevé en sursaut. Rien qu’un cauchemar… Et toujours le même. La jeune femme était sur le canapé où elle s’était assoupie en lisant un livre. Son visage d’habitude rosé, était d’une pâleur extrême. Un mort était écrevisse à coté d’elle. Elle tremblait des pieds à la tête. Sa respiration était saccadée. Ses épaules étaient affaissées, elle se retenait pour ne pas pleurer.

« Ce n’était qu’un rêve rien de plus… Allez du calme… »

Elle mit sa main gauche sur son ventre et s’appliqua à respirer lentement. Si elle n’avait pas alerté tout le voisinage avec son hurlement de folle furieuse… Elle se leva encore toute tremblante en pensant à ce qu’elle avait vu, qui lui paraissait tellement réel… Elle prit un verre mais sa main tremblait tellement qu’il lui échappa des mains. Elle se baissa pour ramasser en poussant un soupir de désespoir. Elle n’avait toujours pas reprit des couleurs. En voulant ramasser les morceaux de verre, elle s’ouvrit le doigt et poussa un petit cri aigu. Décidément…

Elle se releva décidant de ne pas continuer sous peine de faire d’autres bêtises.

« Oh mais quelle idiote… »

Elle avait oublié que Marius piquait un somme dans la chambre. Elle l’avait sûrement réveillé à cause de ces cris et vocifération de toutes sortes.

Le regard de la jeune femme fut attiré par le bruit de la porte qui s’ouvrait. Marius sortit et fixa son regard sur Luçy. Son cœur fit un bond –elle n’était pas encore habituée à la présence permanente de Marius et son cauchemar l’avait quelque peu chamboulé – et ses joues prirent un peu de couleur. La présence du jeune homme la rassura tout de suite et elle alla se blottir contre son torse nu dégageant une douce chaleur. Elle ferma les yeux passant ses bras autour de sa taille et posant ses doigts glacés contre le dos du jeune homme. Sa tête se posa sur son épaule et son souffle encore un peu saccadé souffla de l'air chaud dans son cou. Elle ferma les yeux, se détendant quelque peu au contact de Marius et soupira, oubliant quelque peu ce à quoi elle avait pensé quelques minutes auparavant.

HJ: pas grave!

Luçy qui avait fermé les yeux quelques instants, les rouvrit pour les fixer sur le visage de Marius, et lui faire un sourire rassuré. Cela pouvait paraître idiot. Elle en avait conscience. Elle se faisait peur elle-même et ce pour des broutilles. Enfin c'est ce qu'elle essayait de penser, mais sitôt qu'elle répétait cette phrase, tout lui revenait en mémoire, la faisant angoisser alros que le but de la maneuvre était de la rassurer.

"Je t'ai réveillé hein? Pardon..." prononça t-elle d'une voix pleine de tendresse, et pleine de reproches qu'elle se destinait.

"pf nimporte quoi..." dit-elle en souriant, ses joues reprenant un peu plus de couleurs.

Elle déposa sa main sur la joue de Marius l'effleurant et dit:

"Rien de très grave, juste un cauchemar... mon pauvre depuis que tu es là je ne fais que ça... et ça se finit que je hurle comme ci je t'avais trouvé égorgé."

« Si tu parles de celui où je te vois mort et toute ma famille avec oui » dit-elle dans un soupir à fendre l’âme.

Ses yeux fixés dans ceux du jeune homme se détournèrent. Elle fixa l’extérieur qu’elle voyait de la fenêtre, un ciel gris plein de nuages.

« Je ne rêve plus que de ça. Et ça finit que je hurle et que je me fais peur à moi-même alors que ce n’est qu’un cauchemar vu que tu es bien vivant devant moi. »

Son regard se reposa sur lui et ses yeux lancèrent un regard rassuré. Ce cauchemar la titillait à chaque fois qu’elle s’endormait, ses réveils étaient toujours brutaux et les nuits que passait la jeune femme n’étaient pas de tout repos. Elle préférait largement la journée quand elle pouvait s’occuper et penser à autre chose qu’à ça même si ces courts instants sans angoisse étaient rares maintenant.

Luçy fixait toujours le ciel d'une façon trop perçante pour être totalement naturelle. Elle fronça les sourcils, façon de dire qu'elle réfléchissait, posa ses mains sur ses joues.

"Je ne pourrais plus partir d'ici... Poudlard et ses environs me sont trop précieux."

Elle secoua la tête et lança un petit soupir d'agacement pour ce qu'elle venait de dire.

"Je m'attache trop aux endroits où je vis c'est pas possible..."

La réflexion suivante de Marius la fit sourire. elle leva les yeux au ciel, histoire de faire semblant de protester ce qu'il venait de dire sur lui.

"Marius Lepokoa, vous êtes un jeune homme bien trop prétentieux à mon goût!"

Elle lui lança un petit sourire et se jeta sur lui pour qu'il finisse allongé, elle sur lui. Elle plongea son regard dans celui du jeune homme, leurs têtes à quelques centimètres l'une de l'autre.

"Mais pourtant je t'aime je ne veux surtout pas que tu changes..."

Elle lui fit un autre petit sourire avant de l'embrasser longuement.

Luçy fit un petit sourire, et releva quelque peu sa tête. Elle souriait d'un air rusé, contente d'avoir produit cet effet là sur le jeune homme.

"Hm ce serait dommage si ça en arrivait à ta mort... mais j'aime bien te surprendre comme ça... ça me plait de te voir rougir."

On voyait bien que la jeune femme s'amusait. Elle posa ses mains sur le torse de Marius et rapprocha sa tête leurs nez l'un contre l'autre.

"A moins que tu n'aimes pas ça, je n'arrêterais pas de te taquiner de la sorte..."

Elle déposa un furtif baiser sur ses lèvres et se poussa quelque peu de Marius.